Mont Carpiagne par la Muraille de Chine

Au menu aujourd'hui 

Mont Saint-Cyr, Col Sabatier et Mont Carpiagne. Départ la Barasse, retour la Barasse par le vallon de Luinant !
Donc une boucle !

Montée dans le vallon de la Barasse

La balade commence au fond du vallon de la Barasse sur une zone récemment aménagée. Pas de problème pour se garer, même le long du chemin, tout proche de la barrière du DFCI.
Un vieux four à chaux, un ancien site d'exploitation de bauxite, un chemin bordé de pierres et de briques rapportées ternissent un peu l'idée que je me faisais de cette randonnée. 
Mais cette mauvaise impression va vite se dissiper au fil des kilomètres, quand les terrasses de terre rapportée vont céder leur place aux éboulis et aux chandelles de calcaire blanc couronnées de pins et de garrus.
Le sentier est bordé de touffes d'immortelles, de ciste et de valérianes. Sur les plateaux artificiels, le grands genêts ont trouvé leur place.


Si le calendrier nous indique que janvier est en hiver, nous avons l'impression de faire une balade de printemps. En bordure du chemin, un amandier en fleurs attend les abeilles. Le rendez-vous semble manqué. Si les fleurs sont là, peu d'insectes butineurs !

Zigzagant dans les virages du vallon, il nous faut attendre deux bons kilomètres pour que l'horizon se dégage complètement.

Pendant toute la montée, c'est la vallée de l'Huveaune et sa mosaïque industrielle qui attire le regard. Garlaban nous présente son profil sud et la plaine est voilée par une petite brune malgré un beau soleil et un ciel azur.

Au sommet de la montée de la citerne, première halte contemplative sur la baie de Marseille. En regardant de plus près le flanc des collines, il est toujours surprenant de découvrir des restanques abandonnées, vestiges d'une ancienne activité agricole et d'élevage jusqu'au début du XXe siècle.



Malgré la brume, chaque sommet donne lieu à un concours d'identification des lieux, du Vélodrome à l'Estaque en passant bien-sûr par la Bonne-Mère, le port et le Château d'If.


Juste au dessous de nous, à quelques mètres seulement, un sanglier détale, probablement dérangé par nos exclamations. Il faut dire que dans la troupe, il y a quelques accents pointus... De notre poste d'observation, nous pouvons suivre sa course interminable sur les sentiers vers Saint-Tronc, à travers la garrigue rase.


Les pauses contemplatives se succèdent. On ne se lasse pas de ce panorama. Marseille vue de si haut alors que nous sommes à quelques kilomètres du Vélodrome...


Même la Bonne-Mère a quelque chose de particulier. Cachée dans la brume et la garrigue, elle a quelque chose du Mont Saint-Michel ! Enfin, ça doit être la fatigue...

Arrêt sur le Mont Saint-Cyr

En route. Changement d'horizon. le Mont Saint-Cyr se rapproche et nous pourrons enfin contempler les Calanques.
Un grand Cairn abrite deux randonneuses faisant bronzette. Confirmation que l'on est bien au sommet du mont. Au sud, les silhouettes du Cap Morgiou et de l'île de Riou émergent de la petite brume.
C'est ce Mont Saint-Cyr qui a donné le nom au massif car c'est lui que l'on voit principalement de Marseille et non le Mont Carpiagne qui, bien que plus élevé, reste masqué.
Décision du chef : pause contemplative et dînatoire au sommet d'une barre voisine !



La descente vers le Col Sabatier est un peu délicate, mais sur un petit tronçon. L'occasion de jouer les chevaliers servants auprès de la gente féminine...
On aide plus facilement ces dames que le gros de la troupe qui traîne pour prendre des photos et qui a mal au dos...
***
Sur le trajet, arrêt obligatoire au dessus de la Muraille de Chine, une succession de gros rochers escarpés. Oui, je sais c'est exagéré ! Mais c'est son vrai nom !


La preuve !

Ce site est un site naturel protégé. Comme toutes les collines autour, la garrigue est rase et les pins sont rares. La sécheresse et les feux, encore visibles à certains endroits, sont de redoutables ennemis.
La Muraille de Chine appartient au Site Classé des Calanques et au Site Natura 2000. Elle est propriété du Conservatoire du Littoral.

Mont Carpiagne

La montée vers le Mont Carpiagne est un peu difficile.  Les jambes sont lourdes. Est-ce la montée qui est sévère ou la descente du Sauternes de midi qui nous fatigue les mollets ?


Un dernier effort sur les pentes de Carpiagne et nous sommes au sommet (646 m) !

Devant nous, le camp militaire, les massifs de la Gineste, les Calanques, les îles, Cassis et l'imposant Cap Canaille.
Un pylône rouillé et couché occupe le sommet. A sa base, un bouquet de fleurs et une invitation au recueillement nous interpellent.

Retour via le vallon de Luinant

Le parcours est jalonné d'un nombre important de cairns. C'est vrai que les pierres ne manquent pas pour construire ces pyramides. Joli ! Mais fatigant! Faut quand-même se baisser pour les ramasser...

La boucle prévoit un retour par le vallon de Luinant au pied du Mont Lantin. Ces pentes orientées au nord sont couvertes de grandes plaques jaunes ; les Argelas sont en fleurs. Les argelas et les romarins sont les premiers à fleurir dès janvier.


Les bruyères sont un peu perturbées par cet hiver clément et les fleurs fanées côtoient des fleurs nouvelles !

Plus bas dans le vallon, le sentier suit le lit d'un torrent. A notre gauche, encore des murs et des restanques, puis les restes d'une bâtisse construite à flanc de colline. Ce sont les ruines du Jas Henri.


La descente est facile et chaque virage nous régale d'un tableau différent où rochers et garrigue jouent avec les hombres et les lumières.


Un rocher qui joue les sentinelles devant une barre.


Le lit du torrent zigzague entre les barres.


Des silhouettes grisâtres des barres trouées jouent avec les hombres.



Retour au parking

Pour moi, cette randonnée de Carpiagne était ma plus belle randonnée de 2016. Il faut dire que l'on était en janvier et que c'était ma première de l'année...


Le Parcours 

Longueur de l'itinéraire : 12.54 km
Denivelé positif cumulé : 746 m
Denivelé négatif cumulé : 744 m
Altitude maxi : 647 m
Altitude mini : 82 m
Altitude moyenne : 370 m

Compter 5 heures de marche, arrêt buffet compris, pour une bonne douzaine de kilomètres avec dénivelé cumulé de plus de 700 mètres.
Les variantes sont nombreuses tant à l'aller qu'au retour...

La source des Eaux-Vives peut être au menu comme le mont Lantin de façon à faire la trilogie des monts.
Eviter les jours de grand vent. Le Mistral est particulièrement agressif sur les crêtes.
Une balade au printemps permet de mieux apprécier la flore et la faune.
Ne pas oublier que l'accès à ces massifs est réglementé et qu'il vaut mieux se renseigner !

Carte et données GPS

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Végétation rencontrée 

  • En fleur en janvier : Bruyères, Argelas, Globulaire Alipon, Romarins
  • Immortelles, Cistes, Valérianes, Genêts, Térébinthe, Santoline, Euphorbe, Immortelle

Sites parcourus

  • Vallon de la Barasse
  • Mont Saint-Cyr, 610 m, Col Sabatier, un peu de Muraille de Chine 
  • Mont Carpiagne, 646 m, Vallon de Luinant
  • Mont Lantin, 570 m, Source des Eaux-Vives (en option)