Lin de Narbonne

Lin de Narbonne - Linum Narbonense

Le lin de Narbonne décore les chemins de ses touffes de petites fleurs bleues ballottées par le Mistral.


Les pétales de cette jolie fleur peuvent prendre différentes nuances de bleu. Bien que proches, les touffes offrent parfois un camaïeu de bleu pouvant aller jusqu'au blanc.
>> Pour aller plus loin...

Ciste

Le Ciste, star printanière des garrigues

Le Ciste est une plante vivace que l'on retrouve dans nos garrigues. Ce petit arbuste au feuillage persistant fleurit au printemps.
Tout randonneur a croisé ces jolies fleurs roses dont les pétales plissées semblent être faites en papier crépon avec un coeur jaune d'or.




Les feuilles de ciste sont parfois velues, justifiant le nom de ciste cotonneux. Elles sont quelques fois gluantes, poisseuses.
L'été par forte chaleur, le ciste se fait remarquer par une odeur puissante et caractéristique. Cette odeur provient du labdanum, une oléorésine collante et visqueuse sécrétée par les poils glandulaires de ses feuilles

Les mousses blanches que l'on trouve sur certaines feuilles et que l'on appelle "Crachats de Coucou", ne sont pas générées par les oiseaux, mais par l'urine des larves des Cercopes (Philaenus spumarius), appelées aussi Cicadelles écumeuses qui trouvent sur le ciste, le gîte et le couvert...

La fleur de ciste supporte cinq pétales, et sa durée de vie ne dépasse pas la journée... Mais une nouvelle fleur la remplacera et donnera l'impression d'une floraison permanente...

Il y a plusieurs espèces de ciste et il n'est pas rare de découvrir ces différentes variétés au cours d'une seule balade. Par exemple, les cistes roses aux coeurs jaunes, aux feuilles rondes et laineuses, les cistes à fleurs blanches, au feuillage fin, ou certains cistes aux fleurs plus foncées dont le coeur est barré d'ocre.

Sa présence dans les endroits les plus arides, le ciste le doit à son étonnante résistance à la sécheresse.

Côté histoire et légende 


La fleur en séchant donnera un fruit, une capsule à cinq loges remplies de graines. Le nom cistus est issu du grec ''kiste" signifiant "panier" et faisant allusion à la forme de ce fruit. 

Les cistes sont connus, en médecine, en cosmétique, en aromathérapie depuis des siècles pour les qualités de leur gomme.

Dans l'Antiquité, le labdanum ou ladanum était utilisée comme gomme pour la parfumerie, elle était extraite du Lédon, du ciste à gomme (Cistus ladanifer ou Cistus ladaniferus).

Le  ladanum est cité dans de nombreux textes égyptiens. En Crète et à Chypre, cette gomme était utilisée comme astringent et cicatrisant mais aussi pour traiter les diarrhées...

Si les résines et les essences qu'ils diffusent protègent les feuilles de la sécheresse, la plante peut, parait-il, s'enflammer si la température dépasse 32 degrés...

Pour plus d'infos, rechercher sur le Net :


Les noms de Cistes les plus connus :
  • Lédon (Cistus ladanifer),  feuilles étroites et longues, vert foncé luisant. Jeunes pousses très collantes. Très aromatique, surtout par temps chaud. Fleurs à pétales blanches marquées d'un gros point noir.
  • Cistus laurifolius (Cistus laurifolius), Feuilles ovales et luisantes légèrement aromatiques. Fleurs blanches. 
  • Ciste de Crète (Cistus creticus). Fleur rose à coeur jaune.
  • Ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis). Fleur blanche, coeur foncé.
  • Ciste à feuille de sauge (Cistus salviifolius). Fleur blanche, coeur jaune.


Immortelles

Immortelles - Hélichryse italienne (Helichrysum italicum) 

Les touffes couleur "gris argenté" des immortelles se couvrent de petites fleurs jaunes entre mai et juin et dégagent une forte odeur de curry et de camomille.
On en faisait jadis de beaux bouquets secs. Les tiges et les fleurs gardent leur joli aspect, leur couleur et leur parfum, justifiant ainsi leur nom.

Il existe de nombreuses espèces d'Hélichryse et on peut en trouver sur le littoral atlantique. Celle que l'on trouve dans les garrigues provençales est en général l'Hélichryse italienne (Helichrysum italicum).

SVP : Pour ceux qui voudraient en cueillir, ne pas arracher la touffe avec ses racines mais prélever quelques fleurs ici et là...  On utilise les sommités fleuries de l'Immortelle pour en extraire de l'huile essentielle, mais à partir de souches cultivées car c'est une espèce protégée dans de nombreux pays (dont la France).

Côté légendes

L’Immortelle est connue depuis l'Antiquité. Selon l'Odyssée d'Homère, lorsque Ulysse fit naufrage sur une île, il rencontra une femme du nom de Nausicaa aussi belle qu’une déesse. Son secret de beauté : l'huile d’Immortelle. Une fleur qui ne se fane jamais, même longtemps après avoir été cueillie ! 
Dans certains village, les bouquets en forme de croix, pendus sur la porte d'entrée permettaient d'éloigner les mauvaises âmes.
La maison de Salvator Dali était entourée d'Immortelles. Certains experts commencent leur expertise en sentant la toile des tableaux du peintre...

Immortelles au Jas de Frédéric (Cuges-Les-Pins)


Côté scientifique

L'Hélichryse italienne (Helichrysum italicum) ou Immortelle est un sous-arbrisseau de la famille des Composées (ou Asteraceae) qui pousse de façon endémique sur le pourtour méditerranéen dans la garrigue, le maquis, les zones rocailleuses ou sableuses. 
Principalement en Algérie, au Maroc, à Chypre, en Italie, en Albanie, en Croatie, en Espagne, au Portugal et en France (en Corse et en Provence).
Le terme « Helichrysum » vient du grec helios, soleil, et chrysos, or (allusion à la couleur générale de la fleur). L'appellation « italicum » se rapporte évidemment à l'Italie, pays où la plante a été décrite pour la première fois. 

Asphodèle

Asphodèle de Bertagne

Certains vont dire qu'ils n'ont jamais vu cette fleur sur les pentes de la Sainte-Baume. Qu'il doit s'agir d'une erreur.
Et bien c'est vrai que pour voir ces belles hampes florales d'un bon mètre de hauteur, il faut se balader au bon moment, entre avril et mai. On dit que quand l'asphodèle est en fleurs, Pâque n'est pas loin !

De la famille des Lys,  l'asphodèle est un vrai chef-d'oeuvre de la nature ; la longue tige peut supporter en même temps, boutons, fleurs ouvertes, fleurs fanées et boules.

Fin mai, les hampes ne supportent plus de fleurs mais de petits fruits marron. puis en juin, comme si sa mission était accomplie, il sèche et disparaît dans l'été !

Asphodèle du Pic de Bertagne

Mais au printemps prochain, de nouvelles hampes sortiront du sol et parfois coloniser des endroits improbables, comme sur la photo ci-dessus.

L'ennemi de l'asphodèle, il a quatre pattes et un groin capable de labourer les petites bandes de terre en fin d'hiver. Si vous faites cette balade en février, vous pourrez constater les dégâts. Les sangliers à la recherche de nourriture déterrent les bulbes d'asphodèle et les bulbes rescapés sèchent ou gèlent...

Côté légende et histoire




Son nom vient du grec asphodelos qui signifie « fer de pique », sûrement à cause de la forme de ses feuilles !

Dans l'antiquité, l'Asphodèle était la plante des cimetières. Dans la mythologie grecque, le pré des Asphodèles était un lieu des Enfers. Les âmes des morts qui eurent une existence banale, sans crime et sans action vertueuse, y mènent une existence... ennuyeuse... Donc le pré des Asphodèles  n'est pas dans nos collines parce qu'on ne s'y ennuie pas...

La tige sèche de l'Asphodèle servait de flambeau pour éclairer les maisons ou les chemins : d'ailleurs en corse,  l'Asphodèle est appelé luminellu ou de candelu,

Côté pratique, les feuilles de l'Asphodèle ont été utilisées pour remplir les paillasses, pour deux qualités essentielles pour la literie : les feuilles sont imputrescibles et elles ne gardent pas l'odeur de l’urine...

Côté alimentaire, on a mangé ses racines (âcres crues, mai sucrées cuites !) Le plus étonnant, c'est qu'au 19ème siècle, on a testé la plante pour en tirer évidemment de...  l'alcool que certains ont jugé meilleur que celui du vin !


Côté littérature

Et ne pensez pas que la béatitude des héros et semi-dieux, qui sont par les champs Élyséens, soit en leurs asphodèle, ou ambroisie ou nectar, comme disent ces vieilles ici (...), RABELAIS, Pantagruel, I, 13.



Tulipe sauvage (Tulipa sylvestris)

Tulipe sauvage (Tulipa sylvestris) (Randonnée Signes - Mont Come)

On peut trouver ces petites tulipes sauvages dans des endroits assez inattendus et inhospitaliers. Il n'est pas rare de tomber sur ces jolies fleurs jaunes au sommet de barres rocheuses autour des massifs de la Sainte-Victoire et de la Sainte-Baume.

La fleur et son bulbe résistent à la sécheresse, au vent et aux animaux sauvages qui labourent les espaces.

Parmi les espèces que l'on peut trouver :
- la tulipe d’Agen Tulipa agenensis, tulipe rouge,
- la tulipe précoce Tulipa raddii, tulipe rouge,
- la tulipe sauvage Tulipa sylvestris subsp. sylvestris, tulipe jaune.


Tulipes sauvages (Tulipa sylvestris subsp. sylvestris) (Sainte-Baume)

SVP

Ces tulipes sont des espèces protégées. Inutile de dire qu'il ne viendrait pas à l'idée d'un randonneur de ramasser une de ces belles fleurs ou des bulbes... 
Et si vous trouvez un bulbe à l'air libre parce qu'un sanglier a labouré la terre, replacez-le et recouvrez-le d'une bonne couche de terre. Au printemps prochain, il vous remerciera avec une jolie tulipe !

Randonnées où on peut en trouver

- Autour de Sainte-Victoire
- Sainte-Baume
- Signe - Mont Caume
- Sur tous les massifs protégés car peu accessibles...

Euphorbe



Euphorbe des garrigues - Euphorbia characias


Du printemps à l'automne, on retrouve les touffes d'euphorbe au bord des sentiers de randonnée. Au début du printemps, les euphorbes commencent à fleurir. Les bouquets de fleurs assez originales pendent les premières semaines surtout en périodes de gel.
Araignée crabe à l'agachon dans une euphorbe
Les fleurs, si l'on peut appeler ça des fleurs, sont appréciées par certains insectes volants.  En regardant de plus près, il n'est pas rare d'y découvrir une araignée crabe, qui n'aime pas les fleurs, mais qui ne déteste pas les insectes volants...
Au printemps, il existe une petite bébête qui adore les euphorbes. Il s'agit de la chenille du Sphinx de l'euphorbe. Ce glouton est capable d'avaler toute une touffe en quelques jours...
Chenille du Sphinx de l'Euphorbe en train de brouter les feuilles d'une euphorbe. NB ; un limaçon a décidé de choisir l'euphorbe comme moyen de transport...

 Euphorbe characias

Attention, il n'y a guère que cette chenille capable de digérer ces feuilles car le latex blanc qui coule dans ses tiges est toxique. 

Bertagne par la Glacière

Une boucle par le Pic de Bertagne par la vieille glacière


Comme chaque hiver, le massif de la Sainte-Baume se couvre d'une belle couche de neige. Cette année, la couche de février a tenu plusieurs jours, contrastant avec l'impatience des végétaux titillés par un printemps précoce.


Notre boucle de près de 6 heures et d'une bonne quinzaine de kilomètres nous a emmenés depuis le parc de Saint-Pons jusqu'au sommet du Pic de Bertagne. L'objectif étant de traverser le dos de ce piton rocheux, avec une pause sur ce point d'observation à plus de 1000 mètres d'altitude, unique dans la région.

La première partie nous est bien connue, c'est le sentier balisé qui part de Saint-Pons, qui croise celui du Gour de L'Oule  et vous amène jusqu'à la Glacière en courant au fond du vallon du Fauge.
Arrivés sur le petit plateau couvert d'eau de la Glacière,  nous continuons sur la crête qui domine le vallon du Chemin de fer, jusqu'au monument des Excursionnistes Marseillais qui mérite une halte réparatrice avant le dernier tronçon de grimpette, le plus sévère.
Dans la montée, nous tournons le dos aux dents de la Roque Forcade et à Garlaban.
La Roque Forcade et Garlaban depuis Bertagne

Toujours en suivant notre balisage jaune,  nous constatons que la randonnée prend un aspect plus délicat. Finies les grandes enjambées. C'est courbés et en nous aidant de nos mains que nous franchissons certaines pentes du Pic.  La prudence est indispensable tant certains passages sont pentus et le Mistral capricieux. En montant, nous constatons la présence de petits amas de neige, témoins des belles chutes des semaines passées.

Mais la récompense nous attend en haut : une vue à 360 degrés entre la mer et les Alpes, malgré un ciel couvert.
La Tour de Cauvin depuis Bertagne

D'en haut, la Tour de Cauvin ressemble à un petit château de sable. Les nuages bas nous voilent un peu l'horizon, mais le spectacle vaut le détour.
Nous profitons d'un nuage un peu plus épais pour regarder les photos prises dans la montée et... pour nous apercevoir que l'appareil était mal réglé... Pas grave, ce sera une bonne excuse pour refaire cette belle balade...


Sur la crête, peu de végétation. Une partie des pins et des arbustes est en train d'agoniser. Survivre sur cet amas rocheux relève du miracle, surtout sur le versant sud.

Un détour par la route nous rapproche de la boule et de l'antenne de l'aviation civile.


Une pause s'impose pour contempler et détailler les massifs et les côtes, de Marseille à Toulon, le massif ayant un pied dans le Var et un dans les Bouches du Rhône...
Une galette aux amandes et c'est le retour. Tout en descente  mais avec plusieurs options de retour :
  • une descente difficile par le Col du Fauge et le Jardin Suspendu,
  • un passage un peu difficile par le Pas des Cugens avec descente par le Vallon du Fauge
  • ou une descente plus lente mais plus longue le long des falaises des Cugens et des Clappes et la descente par le Vallon des Cabrelles.
C'est la dernière option que nous choisissons qui, bien que plus longue, présente moins de difficultés.

Arrêt moqueur pour attendre les fatigués
En randonnée, lorsque vos jambes ou votre surpoids ne vous permettent pas de coller au peloton, il est toujours intéressant d'observer ceux qui sont à l'avant.
Lorsqu'ils estiment qu'ils ont fait le trou, ils s'arrêtent, se retournent et vous observent. Leur visage s'éclaire d'un petit sourire moqueur qui semble dire "tu en baves hein ?", alors que vous entendez leurs encouragements...
Mais à peine arrivé à leur niveau, ils redémarrent aussitôt, vous privant de la pose qui vous aurait permis de récupérer... Vous ne pouvez plus voir leur visage, mais je vous garantis que le petit sourire est revenu...


En cette fin d'hiver, certaines fleurs comme les crocus et orchidées sauvages commencent à pointer leur nez le long du sentier.
La descente du Vallon des Cabrelles bien qu'abritée du Mistral, paraît interminable... Mais là encore, une surprise nous fait oublier nos mollets puisque les résurgences de la source de  l'Abbaye nous accompagnent sur la dernière partie, avec de belles cascades jusqu'au Vieux Moulin.

Végétation rencontrée

  • Asphodèle (d'avril à mai).
  • Crocus sur les plateaux du Pic orientés au sud.
  • Orchidée sauvage, Barlie de Robert sur les talus d'herbe rase.
  • Tulipe sauvage.
  • Chênes, chênes verts dans le vallon du Fauge, le plateau de la glacière et les versants nord de la balade..

Carte du trajet


Durée : 6 heures
Distance : plus de 16 Km
Altitude maxi : 1020 m
Altitude départ : 190 m


Crocus de Bertagne

Ce petit crocus réussit à sauver son bulbe sur les flancs sud du Pic de Bertagne et sur les crêtes du Saint-Pilon. Vous pouvez le trouver au bord des sentiers, entre les pierres ou, comme celui de la photo, au pied d'une touffe de thym.

Crocus et thym protecteur (Pic de Bertagne)

Peu exigent, le bulbe du crocus est adapté à la sécheresse et aux grands froids du Pic puisque qu'il peut résister jusqu’à -30°C ! Et avec sa floraison précoce, vous pouvez avoir la chance de le découvrir entre deux plaques de neige...

Crocus en coupe (Saint-Pilon)

Côté botanique

Les espèces de crocus qui peuplent nos garrigues sont peu nombreuses. Le crocus que l'on peut trouver, principalement dans les zones montagneuses, est le crocus de printemps, le Crocus Vernus

La fleur a 6 pétales de couleur violacée pouvant aller du presque blanc au lilas foncé, parcourues de veines plus sombres avec :
- 3 étamines orange, 
- 3 à 5 feuilles étroites, à peine plus grande qu'une aiguille de pin. 
- un stigmate rouge écarlate.

Son bulbe est minuscule et il réussit à survivre entre deux pierres. Il cohabite avec les touffes des herbes rases qui peuvent lui servir d'abris.
Comme son cousin le safran qui colore les sauces, ce petit crocus colore les sentiers à condition de ne pas être piétiné ! Ce qui arrive souvent en  février lorsque la fleur est à peine formée.

Côté légendes et histoires

Le crocus est présent dans les mythologies grecque et romaine et même dans l’Ancien Testament, mais on parle surtout du Safran.
Dans le langage des fleurs, c'est "le bonheur de la jeunesse" et plus en fonction de la couleur. Vu la moyenne d'age des randonneurs que nous sommes, on gardera "bonheur de la jeunesse"

Ficaire


La ficaire fausse-renoncule (Ficaria ranunculoides ou Ranunculus ficaria) ou plus simplement ficaire

Le Fragon (Ruscus aculeatus)


Dans nos collines arides, vous pouvez retrouver les hampes de Fragon au fond de certains vallons abrités par des grands arbres. C'est en hiver qu'on le retrouve couvert de petites boules rouges décoratives.



Le Fragon faux-houx ou Petit-houx est une espèce d'arbustes dioïques de la famille des Asparagaceae poussant dans l'aire méditerranéenne-atlantique. Cf. Wikipédia

Orchidée sauvage - Barlie de Robert

Himantoglossum robertianum (Barlia robertiana) Barlie de Robert, Orchis à longues bractées ou Orchis géant (Gour de l'Oule).

Cette orchidée sauvage aime bien les espaces d'herbes rases qu'elle n'hésite pas à coloniser.  Il n'est pas rare de découvrir un grand espace herbeux occupé par une douzaine de ces plantes.
On peut la retrouver sur les bord de route et l'on y porte que peu d’attention ; peu de monde sait qu'il s'agit d'une orchidée, sauvage certes mais une orchidée...
Au coeur de la garrigue, sa présence est moins importante car étouffée par une végétation rase et fournie. Elle fait partie des premières plantes à fleurir dès février.
Les fleurs en épi sont de couleur violacée, pourpre et verdâtre. Les feuilles ovales sont larges et lisses.
La belle hampe florale de vingt à cinquante centimètres, reste plusieurs semaines après la floraison.


Petite histoire à vérifier :

Comme toutes les orchidée, sa pollinisation est problématique et les sites spécialisés en botanique expliquent comment chaque espèce procède pour attirer ou berner les insectes.
Barlie entourée de cistes,  kermes et thym (Cuges)
Pour la Barlie de Robert, c'est en prenant le relais du romarin dans la diffusion des parfums qu'elle attire les butineurs. Dans les journées de février-mars, quand le romarin arrête sa diffusion de parfum, c'est-à-dire quand le soleil commence à taper (10 heures), la Barlie, elle, joue les prolongations en diffusant un parfum de lin. Les principaux acteurs de cette pollinisation sont les bourdons précoces, s'enfonçant au coeur des fleurs pour se délecter de son nectar et participer à la fécondation en se baladant d'une orchidée à l'autre !



Côté botanique

Barlie sur un espace débroussaillé (Port d'Alon)

Noms communs : Barlie de Robert, Orchis à longues bractées ou Orchis géant - Wild orchid - Giant orchid
Noms scientifiques : Himantoglossum robertianum (Barlia robertiana) Barlie de Robert, Orchis à longues bractées ou Orchis géant.
Famille : Orchidacées

Orchidée sauvage - Ophrys jaune (Ophrys lutea)

C'est sur les restanques abandonnées du Var et des Bouches du Rhône que l'on a rencontré cette petite orchidée sauvage.
Avec sa petite taille (moins de vingt centimètres) et ses deux ou trois fleurs délicates, elles passent facilement inaperçues.
Pourtant, si lors de vos promenades de février à avril, vous en croisez une, prenez le temps de la découvrir...
Elle aime les espaces sans concurrence, avec une herbe rase, souvent à mi-ombre.



Ses jolies fleurs jaunes m'ont toujours fait penser à un petit enfant qui vous tend les bras dans son berceau... Mais pour les insectes, c'est plutôt un congénère que la fleur essaye de faire apparaître.  Les insectes volants y voient un partenaire et en tentant de s'accoupler, vont participer à la fécondation de la fleur !
 La hampe florale comporte deux ou trois fleurs et ne dépasse pas les vingt centimètres. Les feuilles ovales restent assez courtes ; une dizaine de centimètres seulement.


Côté botanique

Nom commun : Ophrys jaune ( Français )
Nom scientifique : Ophrys lutea Cav., 1793 - (Equisetopsida, Asparagales)

Machaon, chenille et papillon

La chenille

Au cours des balades, c'est souvent sur les branches du fenouil sauvage que l'on peut trouver cette chenille.  Si les premiers jours de sa naissance elle n'est pas très belle, elle se transforme rapidement en une grande chenille verte parée de bandes noires et orangées. Pendant sa vie de chenille, elle est capable de venir à bout de sa plante hôte et de ne laisser que quelques tiges.


Photograph Soon swallowtail butterfly by GéCau  on 500px
Soon swallowtail butterfly by GéCau on 500px

Le papillon

Le papillon, lui, apprécie beaucoup les valérianes. Et dès fin avril ses grandes et belles ailes viennent coiffer les premières rames de fleurs roses.



Difficile de retrouver les couleurs de la chenilles sur ces grandes ailes jaunes zébrées de bleu de noir et d’orange.