Cyprès de Provence

Ce petit texte et ces photos sont un modeste hommage aux cyprès provençaux rencontrés au cours de randonnées. Car on retrouve cet arbre sobre et rustique dans tous les coins de la Provence.


Sa longue silhouette s'impose des plaines du delta du Rhône jusqu'aux frontières de la Côte d'Azur, isolé ou en alignement le long des chemins.
Cyprès en entrée à Lourmarin
Le vrai cyprès provençal arrive à monter sa colonne de verdure à la verticale malgré l'hostilité d'un Mistral omniprésent, là où d'autres arbres, même les robustes platanes, courbent l'échine !
Les alignements de cyprès s'hérissent sur les plaines toscanes au grand plaisir des photographes, mais les photos des cyprès de Provence sont plus rares, et c'est dommage.

La petite histoire de Roger

Le saviez-vous ?
Jadis, c'est en observant les abords des fermes et des mas provençaux que les voyageurs pouvaient identifier les lieux de repos et d'hébergement.
Ainsi, si un seul cyprès s'élevait près de la bâtisse, le voyageur savait qu'il pouvait y trouver un lieu pour se reposer.
Si la bâtisse était bordée de deux cyprès, il pouvait espérer le repos mais également le repas.
Si c'était trois cyprès qui décoraient la demeure, c'était le repos, le repas mais aussi y passer la nuit !

Allée de cyprès près de Lourmarin

Alignements près de Pertuis


C'est peut-être parce qu'on l'a souvent associé aux cimetières, que le cyprès a été ignoré par les paysagistes provençaux, mais il semble revenir à la mode si l'on en croit les allées de jeunes plans.

Cloître de l'Abbaye de Silvacane
Chapelle de La Quille
Allée du Château d'Ansouis


Au cours de promenades, vous pouvez admirer ces  grandes colonnes qui font souvent échos aux tours des châteaux et aux chapelles. 

Ansouis

Chapelle Saint-Clair - Gémenos

Château de Lourmarin
Amenant un petit air de Toscane, de nouvelles allées voient le jour dans le Luberon.

Route de Pertuis
Route de Lourmarin


On retrouve leur silhouette pointue sur les flancs des villages perchés du Vaucluse jusqu'au Var.

Gordes



Cassis - La Ciotat par les falaises du Cap Canaille

La voiture est sagement garée sur un des premiers parkings de la Route des Crêtes en sortant de Cassis. Direction plein sud sur le premier sentier pour laisser la route et son asphalte et se retrouver face à la mer.
Dès le début, le sentier suit la crête et l'on peut goûter aux vertiges des falaises Soubeyranes jusqu'au Cap Canaille et ses 363 mètres au dessus de la mer.

Vignobles entre mer et garrigue.
Dans premiers kilomètres nous découvrons quelques uns des 165 hectares de vignes qui fourniront plus de 600 000 bouteilles des vins de Cassis (AOC). Le sol calcaire et une récolte du raisin (1) à complète maturité permettent d'obtenir un blanc très sec.

(1) Cépages : Ugni blanc, Doucillon, Clairette, Marsanne, Pascal blanc et Sauvignon pour les vins blancs.  Grenache, Carignan, Mourvèdre et Cinsault pour les vins rouges. 




Le port de Cassis depuis le Cap Canaille

Dans cette première partie, le sol caillouteux ressemble à celui des Calanques voisines.  Pour la végétation, c'est celle des garrigues basses de la Provence marseillaise : bruyères, genets, cistes, thyms, romarins, chênes kermès, pins d'Alep. Ces derniers sont souvent souvent alignés, comme pour témoigner des reboisements des parcelles détruites par les incendies, il y a quelques décennies.

Les Calanques et les îles de Marseille
Sans être difficile, cette mise en jambe est constituée de petites montées et de descendes dues à un relief vallonné et une côte dentelée.
Le parcours est jalonné de grandes dalles rocheuses transformées en belvédères et offrant un panorama extraordinaire.
A noter que sur ce sentier caillouteux et ces crêtes dentelées et vallonnées, ces belvédères sont autant de pauses bienvenues pour les mollets fainéants !

Grande Tête - Le relief tourmenté

Sournoisement, le parcours vous emmène  sur le point culminant des falaises, la Grande Tête. 394 mètres au dessus de la mer, un record de France pour une falaise, une médaille d'argent pour le championnat d'Europe !

Falaises - Imiter les mouettes
Nous côtoyons quelques mouettes entrain de planer, jalouses de voir des bipèdes sans ailes à cette altitude. Des cordes fixées sur les aplombs révèlent des chemins d'escalade réservés aux initiés.

Le Cap Canaille vu du port de Cassis

Sur ce sommet, la vue est imprenable. Côté mer, sur la droite, Cassis, les Calanques et les îles de Marseille. Côté sud-est, La Ciotat et au loin, le Cap Sicié et Toulon
Un demi-tour, dos à la mer, en évitant la chute bien-sûr, c'est le défilé des collines provençales. Marseilleveyre, Garlaban (un peu caché), la Sainte-Victoire, la Sainte-Baume, etc.

La pause sur la Grande Tête terminée, direction le Sémaphore. Le sentier descend. Les galets et les blocs de conglomérat rougeâtre remplacent maintenant la pierraille blanche, jusqu'à devenir un Poudingue brun sur les hauts de La Ciotat.
De temps en temps un arbousier émerge entre les pins d'Alep dont certains sont réduits à l'état de bonsaï.
Arrivés au Sémaphore, une belle table d'orientation vient au secours de nos pauvres connaissances géographiques.  La Ciotat, avec l'Ile Verte, ses calanques, Figuerolles et le Bec de l'Aigle sont à portée d'objectif.

Le Bec de l'Aigle, l'Ile Verte et les hauteurs toulonnaises

Cassis depuis les Falaises de Soubeyrannes
Une photo et en route pour une petite incursion vers La Ciotat. Cette dernière boucle commence par une descente à travers les restanques abandonnées jadis plantées d'oliviers et de cultures sèches (pois-chiches, lentilles...) et utilisées pour l'élevage caprin.
Le sentier serpente entre la Carrière de la Vigne et les sommets de Sainte-Croix et se faufile entre rochers et romarins.
Ruines, murs de pierres plates et oliviers rescapés témoignent encore d'une activité agricole du siècle passé sur ces terrasses ordonnées maintenant envahies par les cistes.
La Chapelle de notre Dame de la Garde se pointe sur la droite, mais elle sera l'objet d'une autre balade, histoire de découvrir le bâtiment mais aussi le bord de mer au pied des falaises, en particulier l'Anse du Cannier, sans oublier de visiter le Trou de la Jeannette.



Villa Michel Simon

Le temps d'observer (de loin) la maison de Michel Simon et quelques belles villas, nous voilà à notre terminus, la calanque de Figuerolles et sa vigie, le sommet du Capucin, coiffé ce jour-là d'une demi-douzaine de grimpeurs kamikazes.

Calanque de Figuerolles et le Capucin


Les plus courageux peuvent pousser la balade jusqu'au parc du Mugel et à l'Anse du même nom, même si le Mugel mérite une balade à lui seul.

Baie de La Ciotat depuis le parc du Mugel
Prendre le temps de découvrir les différentes plantations, avec des essences rares dans la région, les bassins alimentés par des calades qui montent jusqu'au belvédère par un sentier pentu immergé dans les galets des calades restaurées et les parois de poudingue.

Belvédère du parc du Mugel.
Un peu de pin, beaucoup de bleu et du poudingue
Pour le retour, même itinéraire mais les deux bonnes heures de marche ont sollicité nos mollets, bien que soulagés par la beauté d'un panorama qui nous a accompagnés jusqu'au Pas de la Colle.

En savoir plus...

Quelques repères pratiques

Cette randonnée ne comporte pas de grosse difficulté mais un aller-retour de plus de cinq heures de marche sur ces montagnes russes sollicite les organismes.
Le dénivelé est supérieur à 1300 m pour une altitude maximale de 400 m.
Aux 15 km du tracé, il faut rajouter les détours indispensables pour admirer les criques et les rochers. Néanmoins, la proximité de la route des Crêtes et de ses nombreux parkings permet de moduler la randonnée en fonction de la forme des randonneurs !



Evidemment, une balade à éviter les jours de grand vent et pendant les mois de forte chaleur ! Ne pas mésestimer l’effet montagne russe et penser à emmener beaucoup d'eau...


La Chapelle Saint-Martin

...Ou la première église de Gémenos-le-Vieux




Située à l'entrée du parc de la Vallée de Saint-Pons, proche du pont des Tompines et voisine du site industriel du Paradou,  la chapelle Saint-Martin mérite un petit détour sur le chemin de l'abbaye. Passé le petit pont sur le Fauge, son abside et son clocher émergent des feuillages.


Les murs de pierres soutenus par de robustes contreforts latéraux

La chapelle actuelle date du XIIIe siècle. Son existence est attestée en 1205 dans l’acte de fondation de l’abbaye Cistercienne.

Cette petite chapelle de 11 mètres de long et de 4,30 de large a été construite sur les bases d'une chapelle plus ancienne, datée du Xe siècle et citée en 1080.

Ce fut probablement la première église du vieux Gémenos, Gémenos-le-vieux, bourg perché sur une colline proche, dont quelques ruines témoignent encore de l'existence du Castrum.

La chapelle est constituée d'une nef unique, avec une lourde voûte en berceau. Elle est entourée de murs de pierres soutenus par de robustes contreforts latéraux qui ont assuré la pérennité de l'édifice.


Ses murs sont réalisés avec de gros blocs de pierre issus du sous-sol local (calcaire et traversin). Son orientation Est-Ouest a probablement été imposée par la proximité du lit du Fauge. La Chapelle est aujourd'hui noyée dans la végétation, mais autrefois sa façade Ouest, l'entrée et son arcade de pierres devaient être visibles depuis la route.
Représentant les débuts de l’Art Roman pour certains spécialistes ou romano-gothique pour d'autres, pour le promeneur amateur de Patrimoine religieux, cette chapelle se place en éclaireur sur un chemin ombragé qui l'emmènera vers l'abbaye et sa facture cistercienne.


La chapelle a été restaurée par l'association des Amis de Saint-Martin en 1995.

Pour en savoir plus :
- Notice historique sur Saint-Jean-de-Garguier, l'Abbaye de St. Pons et Gémenos de Alfred Saurel


La Chapelle Saint-Clair

Saint-Clair, entre chapelle et vigie...



La  petite chapelle Saint-Clair domine le vallon de même nom. Sur de DFCI, un petit sentier sur la gauche permet d'y accéder et de découvrir en contrebas, ce joli vallon bordé de genets qui mène jusqu'aux premiers sommets de la Sainte-Baume, notamment celui de la Roque Forcade. 
Son emplacement stratégique confirme sa vocation militaire initiale et les évocations de ses origine religieuses ont été déménagées.

La Chapelle et le vallon


Les murets, les retenues de terre et une citerne encore visibles supposent une utilisation humaine permanente des lieux malgré un environnement naturel un peu difficile.
Au printemps, ces ruines permettent une pose sympathique, abrité du Mistral, entre les valérianes, les romarins, les genévriers et le cyprès.

Un peu d'histoire (ou de légende)

Les ruines de cette modeste chapelle Saint-Clair, en forme de simple auvent, font partie des vestiges archéologiques de Saint-Jean de Garguier, remontant à l'époque gallo-romaine. Certains témoignages (tuiles, argiles) issus de fouilles sont encore visibles au Prieuré.

Le site de la chapelle Saint-Clair fut d'abord un lieu de culte païen, puis chrétien. Mais c'est au VIIIe siècle, lors des invasions sarrasines qu'il a été fortifié, devenant probablement un poste de surveillance sur le vallon et sur collines voisines. Avec comme remparts encore visible, un ancien mur d'enceinte et un soubassement en forme de tour carrée.



Au Xe siècle, c'est sur cette tour carrée, que fut construite, l'abside de la chapelle, gardant à l'est, une fenêtre vers le vallon...

Au XVIIe siècle, les archives indiquent que le lieu fut occupé par un ermite. Peut-être que certains aménagement comme la citerne et certains murets datent de cette époque, transformant la chapelle en ermitage.

Au XVIIe siècle, le site a été abandonné et les objets de culte, dont une statue de Saint-Clair, ont été transportés au Prieuré.

Saint-Clair comme Saint-Jean de Garguier, site de fouilles

Depuis 1961, les fouilles ont permis de consolider et de rénover l'abside de la chapelle et les restes des murs en les fixant au mortier. La dernière rénovation a été réalisée par l’Association les Amis de Saint-Martin.

Sur les flancs de la colline située au dessous de la chapelle, côté Prieuré, des ramassages et des fouilles récentes (1996-1997), suite à un aménagement en terrasses, ont révélé la présence d'un habitat protohistorique, d'un habitat de l'Antiquité tardive (poteries du Ve siècle) et d'aménagements plus récents (marmite en céramique glaçurée, grand pot datés du XVII siècle).

Et aussi...

Un Pèlerinage a lieu tous les 2 janvier, pour la fête des couturières. Saint-Clair, qui vécut au VIIe siècle en Isère, fut abbé du monastère de Saint-Marcel. La légende raconte qu'il a le pouvoir de guérir de la cécité... Il est devenu le saint patron des couturières, parce que pour effectuer leurs travaux, celles-ci avaient besoin d'y voir clair !


Sources Internet : http://chapelles.provence.free.fr/, C.A.T.H.M.A.
Sources doc.: Gros L. Mgr, et Féraud J.B.; Sérieys C.), 

Les sources de l'Huveaune, attention fragile

Transparences, ombrages et reflets de Saint-Zacharie au Plan-d'Aups

Saint-Zacharie - Plan d'Aups (Var) - Maj décembre 2015

Cette petite rivière provençale, ou plutôt ce petit fleuve côtier qu'est l'Huveaune peut être découpée en quatre tiers !
D'abord, l'Huveaune des collines avec ses sources, à la Castelette, au pied du massif de la Sainte-Baume.
Puis l'Huveaune agricole qui arrose les zones agricoles entre Saint-Zacharie et Aubagne. Et c'est dans cette Huveaune que l'on trouve encore des pêcheurs !
Cette Huveaune agricole devient petit à petit une Huveaune industrielle avant de connaître sa dernière métamorphose : l'Huveaune égout en traversant Marseille. A noter que l'Huveaune est la seule rivière (ou fleuve pour les puristes) qui traverse la cité phocéenne.
Si l'Huveaune est souvent associée à pollution, elle doit sa réputation à sa dernière étape. En partie cachée, on l'a même détournée vers la calanque de Cortiou pour éviter ses rejets sur les plages du Prado en cas de forte montée des eaux.

Notre escapade d'aujourd'hui concerne la première partie. Là où l'Huveaune est encore une jolie rivière, pas encore abîmée par l'action de l'homme.
C'est à cinq bons kilomètres de voiture après Saint-Zacharie sur la route vers le Plan d'Aups, que nous rangeons notre véhicule et quittons enfin le bitume pour les chemins de terre.


Cette étonnante balade varoise commence par la traversée de la Taurelle et des grandes aires semées de blé.

Puis viennent les vieilles bâtisses en ruine, entourées d'enclos et de zones ombragées sous de vieux alignements de mûriers et de tilleuls.



Nous rejoignons l'Huveaune en suivant un gros ruisseau. Et au milieu de ce petit vallon cerné par la garrigue, un bel étang habité de poissons rouges, de grenouilles et même d'une tortue de Floride !

En remontant, nous rejoignons l'Huveaune et le spectacle commence ! Sur plusieurs kilomètres, nous pouvons admirer son eau claire, passant d'un blanc laiteux à une transparence teintée de variantes de vert ou d'un vert émeraude presque bleu en fonction des saisons et de l'éclairage.


Près de sa source, l'Huveaune parcourt une succession d'escaliers créés par des feuilles, des morceaux de bois et des racines couvertes de calcaire plus ou moins consolidé. Le lit de la rivière n'est qu'une succession de petits bassins blancs et circulaires.



Ce sont les cyanobactéries, et non des algues vertes, qui en précipitant le calcaire des eaux sur les divers matériaux du sous-bois, créent des barrières arrondies formant ainsi une succession de baignoires colorées.
Ce calcaire blanc de type "travertin", en couches superposées, est parfois enduit d'un tapis gélatineux vert. 


Ces petits bassins pourraient très bien héberger des poissons, mais ce n'est pas le cas. Aucune trace de faune aquatique... Etonnant... Cohabitation difficile avec les cyanobactéries ? Mais une visite en hiver permet de mieux comprendre : cette partie de la rivière est à sec plusieurs mois de l'année.

Le sentier traverse un petit pont de bois et la pente devient plus sévère.  Nous quittons le lit de la rivière, une dernière source et les zones ombragées pour monter vers l'Hostellerie du Plan d'Aups. Les chênes nous accompagnent dans cette "ascension" un peu difficile. Un détour sur la droite par la grotte de Castelette (balisage visible) est possible au prix d'une bonne grimpette supplémentaire !

Le sentier est bordé de petits sillons dans les rochers qui sont probablement, comme cette grotte, autant de sources éphémères en période d'abondance et de fortes pluies.
Plus haut, les pins de la crête permettent de mesurer la distance pour joindre le plateau.


Sur le plateau du Plan d'Aups, changement de climat. Le soleil tape et le sol est déjà bien sec pour une fin mai... Marie-Madeleine et l'Hostellerie nous offrent un peu de fraîcheur...
Une petite pensée pour la Sainte. Ne dit-on pas que se sont ses larmes qui alimentent les sources des rivières autour de sa grotte, faisant ainsi le trajet inverse de celui qui l'a amenée de la mer jusqu'ici ?
Pause repas sous les chênes, en face des falaises et de la Grotte.

Le retour empruntera le même circuit sur les sentiers abruptes de la Castelette, mais arrivés en bas, changement. C'est sur l'autre rive de l'Huveaune que le parcours continue. Ce qui permet une vue différente sur les "jacuzzi" éclairés par quelques timides rayons...

Le petit pont de bois permet de joindre l'autre rive....



Pour ceux qui auraient l'idée de faire cette ballade en fin d'automne ou en hiver, ils doivent savoir que la rivière est à sec sur une bonne partie et les eaux vertes et bleues ne sont pas là...



Les collines et les amandiers méditerranéens

En mars, le blanc des barres des collines envahit la plaine



Une petite balade sur les hauts de Gémenos, sur les chemins forestiers, entre Saint-Jean et Saint-Pons, permet apprécier la floraison de ces amandiers provençaux qui annoncent l'arrivée du printemps.
A la merci des dernières gelées, les amandiers éclairent les restanques de bouquets de fleurs blanches ou roses.

Val Saint-Clair entre vignes et amandiers
Ces boules de fleurs font écho à la blancheur des barres calcaires des collines voisines. 
L'amandier se contente du sol pauvre, issu de l'érosion de ces collines. Cet arbre robuste pouvant vivre plusieurs siècles d'après les spécialistes, a parfois été abandonné au profit de la vigne. On le retrouve encore en nombre dans des restanques ou en bordure des champs.

Saint-Jean de Gaguier - Les amandiers, le Prieuré et Garlaban
L'herbe n'a pas encore reverdi les prés et les feuilles remplaceront les fleurs dans quelques jours.
Retour au bercail sous les amandiers et Garlaban
Capable de résister au climat rude de la Provence des collines, on retrouve de beaux spécimens jusque dans le vallon de la Galère, sous des barres des Collines Blanche et même au pied du Pic de Bretagne.
Amandier sous les Collines Blanches au pied de la Sainte-Baume
Amandier sous le Pic de Bertagne
Il faudra attendre l'été pour manger les "noix de Grèce" (les amandes pour les Romains).

Préparation du nougat...




Méounes, la Chartreuse de Montrieux le Jeune et les Aiguilles de Valbelle

La Chartreuse de Montrieux



La balade commence après le gué du Gapeau et l'OratoireL'eau nous accompagne tout au long du chemin qui serpente entre sources, ruisseaux, bassins et cascades.

En  fin d'hiver, mousses, lierres et lichens
colorent de vert les troncs et les pierres.
Les tours aux tuiles vernissées de la Chartreuse de Montrieux apparaissent dès les premiers hectomètres. 
La grande façade masque un immense complexe que l'on devine malgré les hautes clôtures. 


Les bâtiments intérieurs restent difficilement accessibles,
même aux regards


C’est en 1137, cinquante ans après la fondation de leur Ordre, que les premiers Chartreux sont venus en Provence, à Montrieux, pour y établir leur ermitage. 
Depuis le XIIe siècle, le monastère a survécu aux aléas de l'histoire avec une succession de pillages, d'épidémies, de destructions, de ventes, de rachats... (En savoir plus...)

Chartreuse de Montrieux par Fr. Alphonse Duquat
Huile sur toile  (XIXe) - Source : http://espritdumonde.free.fr/abbayes.php?abb=char_montrieux&option=hist
Ce n'est que depuis 1928 que le Monastère appartient à nouveau à l'Ordre des Chartreux.


Notre Dame de Montrieux - Entre tuiles vernissées
La Chartreuse de Montrieux
En cette fin d'hiver, les murs ne sont pas encore recouverts par la végétation. La Chartreuse a été restaurée au XIXe siècle, elle n'est pas accessible mais la porte de la petite Chapelle De Sainte-Roselyne reste ouverte aux promeneurs.

Les Aiguilles de Valbelle

Après la grimpette qui permet de découvrir les flancs sud-est de la chaîne de la Sainte-Baume, apparaissent les Aiguilles de Valbelle
Le sentier d'argile rouge passe au pied de ces immenses rochers sculptés par l'érosion au fil des millénaires dans les roches dolomitiques. Les chandelles de calcaires alignent leur silhouette imposante coiffée de végétation.


L'érosion a sculpté des formes imposantes
dans une roche tendre
Dans la descente, le sentier zigzague
entre les Aiguilles de Valbelle





La Forêt domaniale de Morières

Le circuit permet de découvrir la forêt domaniale de Morières.
L'alternance de vallons et de plateaux exposés souvent au nord, a préservé une végétation diversifiée avec des grands chênes pubescents couverts de lierres et de lichens, des hauts pins sylvestres et maritimes, des bouquets de fragons (ou petits houx) et même des cèdres.
Un froid exceptionnel a roussi
les feuilles des lierres
Les grands pins sylvestres, appelés pins rouges
en Provence à cause de la couleur de leur écorce





Le circuit

Bien que la grimpette des trois premiers kilomètres soit un peu rude, la balade de cinq heures reste accessible et bien balisée.
Si cette pratique de signalisation devient rare, on peut en
constater les dégâts sur certains malheureux chênes
Même si les premiers crocus ont montré leur tête mauve, il paraît indispensable de refaire cette balade au printemps ou en début d'été pour profiter pleinement de la végétation qui pointe son nez, le long des sentiers ombragés et des nombreux ruisseaux.


En savoir plus...

Sur la Chartreuse de Montrieux
Sur le circuit et les Aigiuilles de Valbelle
Visualiser la trace